Actualisation de la prise en charge de l’hyperparathyroïdie primitive

L’hyperparathyroïdie primitive bénéficie aujourd’hui d’une meilleure compréhension grâce aux avancées en physiopathologie, en génétique, en imagerie et en techniques chirurgicales. Parallèlement, l’allongement de l’espérance de vie a conduit à une évolution des stratégies de prise en charge, rendant nécessaire une actualisation des recommandations internationales et nationales. Ainsi, de nouvelles directives ont été publiées à l’échelle internationale en 2022 et en France en 2024, intégrant ces progrès afin d’optimiser le diagnostic et le traitement. Le diagnostic de l’hyperparathyroïdie primitive repose essentiellement sur des critères biologiques. Toutefois, les avancées en génétique ont permis de mieux caractériser les diagnostics différentiels, qui doivent être envisagés dans certaines situations spécifiques. À ce titre, le Dr Eugénie Koumakis (hôpital Cochin, APHP) précise que l’hyperparathyroïdie primitive normocalcémique a été intégrée dans ces nouvelles recommandations. Cette forme particulière, caractérisée par une élévation de la parathormone en l’absence d’hypercalcémie, nécessite une approche spécifique en matière de suivi et de prise en charge. En parallèle, les techniques d’imagerie parathyroïdienne ont connu des avancées significatives ces dernières années. Cependant, leur utilisation reste ciblée : l'imagerie parathyroïdienne est indiquée en cas de diagnostic confirmé avec indication opératoire. Enfin, lorsque l’indication opératoire est posée, la chirurgie parathyroïdienne demeure le traitement de référence de l’hyperparathyroïdie primitive, soulignant ainsi l’importance d’une prise en charge adaptée et personnalisée en fonction des nouvelles connaissances et recommandations.