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Ostéoporose

Publié le 11 fév 2025Lecture 2 min

Durée optimale et modalités d’arrêt des antirésorbeurs dans l’ostéoporose postménopausique

Odile MOLY, Toulouse

L’importance d’une gestion optimisée des traitements antirésorbeurs dans la prise en charge de l’ostéoporose postménopausique a été souligné par le Pr Karine Briot (Hôpital Cochin, Paris) dans le cadre du congrès du GRIO. La durée et les modalités d’arrêt de ces traitements restent une question clé pour prévenir le risque fracturaire tout en limitant les effets indésirables.

L’ostéoporose représente un enjeu de santé publique en raison des fractures qu’elle entraîne, notamment chez les sujets âgés. Les données actuelles suggèrent de privilégier un traitement anabolique en première intention chez les sujets à risque élevé, suivi d’un relais par un antirésorbeur tel que les biphosphonates ou le dénosumab. Les biphosphonates constituent la première classe de médicaments antiostéoporotiques prescrits. Leur efficacité est avérée pour augmenter la densité minérale osseuse (DMO) et réduire le risque de fractures vertébrales et non vertébrales. Cependant, leur utilisation prolongée soulève des interrogations quant à la durée optimale du traitement et aux conditions d’arrêt. Selon le Pr Karine Briot, bien que ces traitements soient efficaces, leur utilisation prolongée peut être associée à des effets indésirables rares mais graves, comme la fracture fémorale atypique et l’ostéonécrose de la mâchoire. Ces risques sont plus fréquents chez les patients ayant reçu des doses cumulées élevées ou ayant suivi un traitement de longue durée. La rémanence osseuse des biphosphonates conduit ainsi à envisager des interruptions temporaires, appelées drug holidays. Le dénosumab, un anticorps monoclonal ciblant le ligand RANK, empêche l’activation des ostéoclastes, augmentant ainsi la DMO et réduisant le risque fracturaire. Toutefois, son arrêt est associé à un effet rebond avec perte osseuse rapide et risque accru de fractures vertébrales multiples. Il est donc nécessaire d’instaurer un relais par biphosphonates, notamment l’acide zolédronique, pour prévenir cet effet rebond. La discussion sur la durée des traitements antirésorbeurs et leurs modalités d’arrêt doit s’inscrire dans une approche séquentielle des traitements antiostéoporotiques et de manière personnalisée.

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